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Les pratiques du socialbookmarking dans le domaine de l’éducation
Affordances sémantiques, socio-cognitives et formatives

Thèse pour le doctorat en sciences de l’information et de la communication présentée et soutenue par Michèle Drechsler. Novembre 2009.

Article mis en ligne le 15 avril 2010
dernière modification le 2 juin 2012

par Michèle Drechsler

Pour les acteurs de la formation, « l’ingénierie de l’apprenance est une écologie des milieux favorables à l’apprentissage, et non un nouveau système pour la formation d’autrui ».

En nous basant sur les travaux de Philippe Carré [1], nous cherchons à vérifier si les dispositifs de socialbookmarking créent une écologie de l’apprenance. De même, le socialbookmarking se déroulant bien souvent en dehors de l’institution, peut être un lieu d’autodidaxie si on prend en compte la définition d’Hélène Bezille qui précise que dans l’autodidaxie, il y a une relation au savoir souple et ouverte qui traduit « un goût pour l’inconnu, le nouveau, l’inédit, l’étranger ». Le socialbookmarking permet d’explorer et d’aller à la découverte de nouvelles ressources et les acteurs sont au centre du processus, à la base de son organisation.

Quelques extraits

Notre recherche repose sur les pratiques de socialbookmarking qui visent le partage de signets et le développement de bases de ressources communes décrites indexées par les acteurs de l’éducation, en vue d’une réutilisation ultérieure en classe ou en formation.

Stéphane Allaire de l’Université du Québec à Chicoutimi [2], définit une affordance comme « une interaction qui s’établit entre l’environnement et un individu. Cette interaction n’est pas forcément planifiée – au contraire diraient certains auteurs – elle survient de façon naturelle, spontanée, lorsqu’il y a concordance entre les caractéristiques de l’environnement et celles d’une personne ».

Jakob Nielsen a mis en évidence « le principe du 90–9–1 » qui repose sur le concept de « Participation Inequality » (participation inégale) [3]. Il a noté quelques constantes sur le web, dans le domaine de la contribution. Il a conclu que 90 % des utilisateurs sont des « lauriers », des personnes qui ont tendance à lire ou à observer, mais ne pas contribuer activement. 9 % des utilisateurs sont des rédacteurs, parfois en modifiant ou en ajoutant du contenu, mais rarement en créant du contenu à partir de zéro. D’après ses recherches, 1 % des utilisateurs sont des créateurs avec une grande activité du groupe social. Pour résumer le principe, dans la plupart des communautés en ligne, 90 % des utilisateurs sont des « lurkers » qui ne contribuent pas mais observent, 9 % des utilisateurs contribuent un peu, et 1 % des utilisateurs qui sont des créateurs et qui comptabilisent la quasi-totalité de l’action.

Au terme de notre recherche, la question de l’intégration du socialbookmarking dans les organisations et les institutions reste posée. Nous avons dégagé toutes les potentialités, les affordances sémantiques, socio-cognitives et formatives auprès des praticiens qui s’en sont emparés pour chercher un gain d’efficacité dans leurs activités quotidiennes pédagogiques liées à leur métier autour de l’éducation. Il reste encore à convaincre une partie des « non- avertis » d’utiliser ces outils de socialbookmarking leur donnant la possibilité de devenir des constructeurs de la connaissance. Les enjeux sont importants car comme disait François Taddei, « Quelle que soit la formation reçue, il est vital de savoir mettre à jour non seulement son contenu, mais les façons d’y participer, sur le Web. A partir de là, on peut être créatif ». Le socialbookmarking peut être une des clés car « dans un monde en mutation rapide, l’avenir, n’appartient-il pas à ceux qui sauront mettre à jour leurs savoirs » ?

Les pratiques du socialbookmarking dans le domaine de l’éducation